Nahid Kazemi, l’illustratrice du nouvel album musical L’enfant du silence, nous fait découvrir son univers poétique à travers cette entrevue, où elle partage son processus créatif et les inspirations derrière cette belle histoire signée Gilles Tibo et Edgar Bori.
À quoi ressemble votre studio ou l’espace où vous aimez créer ?
Mon studio actuel est celui dont j’ai toujours rêvé en arrivant à Montréal. Je souhaitais un studio à la maison, car pour moi, vie et travail sont profondément liés. Mon studio fait donc partie de mon foyer : un endroit où je me sens à l’aise, même au milieu d’un peu de chaos créatif. J’avais besoin d’un espace pour découper et ranger mes papiers, et d’un endroit sûr pour conserver mes créations. J’aime particulièrement le fil le long du mur qui me permet d’accrocher mes illustrations côte à côte pour les contempler ensemble. Ces choses sont simples, mais pouvoir les avoir ici, au Canada, était autrefois un rêve.
Comment avez-vous commencé un projet comme L’enfant du silence ? Et à quoi ressemble votre processus créatif ?
Lorsque La Montagne secrète m’a proposé d’illustrer ce livre, j’ai été très heureuse. Je connaissais déjà les auteurs et j’admirais leur univers poétique et inventif. En lisant l’histoire, j’ai senti un lien profond entre les personnages et ma propre enfance.
Je viens de Chiraz, une ville chaude au centre de l’Iran. Enfant, nous dormions souvent dans notre cour et j’adorais observer le ciel : l’obscurité, les étoiles, les sons de la nuit et les ombres sur les murs. Pendant que ma famille dormait, je savourais la beauté silencieuse de la nuit.
J’ai immédiatement saisi l’atmosphère de l’histoire, mais trouver le rendu du personnage principal a été un défi. Au début, j’ai travaillé en noir et blanc, puis j’ai compris que je ne m’y retrouvais pas. J’ai donc commencé à travailler avec la couleur dès le départ, ce qui est différent de la plupart de mes autres projets.
Quels outils avez-vous utilisés pour illustrer cet album ?
J’ai travaillé avec des PanPastel et des crayons de couleur, puis j’ai complété les illustrations numériquement avec Procreate.
Qu’est-ce qui vous a inspirée pour ce projet ?
Pour l’atmosphère, je me suis inspirée de vieilles photos de scènes nocturnes et de paysages que j’avais prises il y a longtemps. Mais surtout, ce projet s’est nourri de mes paysages intérieurs : je découvrais les compositions en travaillant sur chaque page.
Quelle est votre illustration préférée de L’enfant du silence ?
Mon illustration préférée montre le garçon marchant sous la lune changeante, entouré de hautes herbes et des doux sons de la nuit — grillons, grenouilles et insectes endormis, et le léger scintillement de l’eau reflétant les étoiles. Toutes les créatures autour de lui dorment, et il pénètre doucement dans leur monde, tenant une petite lanterne pour éclairer son chemin. Sur cette page, il apparaît plus proche et plus grand que dans les autres illustrations, ce qui rapproche le spectateur de son voyage silencieux. J’ai adoré créer cette scène, car elle capture l’essence de l’histoire : la beauté du silence et la connexion de l’enfant avec la nature.
À propos de Nahid Kazemi
L’illustratrice Nahid Kazemi, originaire d’Iran et résidente de Montréal, a été lauréate en 2022 du Prix du Gouverneur général du Canada. Elle a plus de 40 livres à son actif.
L’album musical
Un conte poétique qui nous invite à explorer les territoires insoupçonnés du silence. En compagnie d’un enfant qui ne ressemblait à personne, nous serons emportés sur les chemins secrets de la nuit. En tendant l’oreille, nous découvrirons des silences ponctués de murmures, de musiques et de chants semblables à ceux des grillons, aux rires des enfants et aux tremblements de la terre qui gronde sous nos pieds.
Disponible dès le 21 octobre en librairie au Québec et avril 2026 en France, Belgique et Suisse. En savoir plus
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Dans l’univers de l’illustratrice Nahid Kazemi
Nahid Kazemi, l’illustratrice du nouvel album musical L’enfant du silence, nous fait découvrir son univers poétique à travers cette entrevue, où elle partage son processus créatif et les inspirations derrière cette belle histoire signée Gilles Tibo et Edgar Bori.
À quoi ressemble votre studio ou l’espace où vous aimez créer ?
Mon studio actuel est celui dont j’ai toujours rêvé en arrivant à Montréal. Je souhaitais un studio à la maison, car pour moi, vie et travail sont profondément liés. Mon studio fait donc partie de mon foyer : un endroit où je me sens à l’aise, même au milieu d’un peu de chaos créatif. J’avais besoin d’un espace pour découper et ranger mes papiers, et d’un endroit sûr pour conserver mes créations. J’aime particulièrement le fil le long du mur qui me permet d’accrocher mes illustrations côte à côte pour les contempler ensemble. Ces choses sont simples, mais pouvoir les avoir ici, au Canada, était autrefois un rêve.
Comment avez-vous commencé un projet comme L’enfant du silence ? Et à quoi ressemble votre processus créatif ?
Lorsque La Montagne secrète m’a proposé d’illustrer ce livre, j’ai été très heureuse. Je connaissais déjà les auteurs et j’admirais leur univers poétique et inventif. En lisant l’histoire, j’ai senti un lien profond entre les personnages et ma propre enfance.
Je viens de Chiraz, une ville chaude au centre de l’Iran. Enfant, nous dormions souvent dans notre cour et j’adorais observer le ciel : l’obscurité, les étoiles, les sons de la nuit et les ombres sur les murs. Pendant que ma famille dormait, je savourais la beauté silencieuse de la nuit.
J’ai immédiatement saisi l’atmosphère de l’histoire, mais trouver le rendu du personnage principal a été un défi. Au début, j’ai travaillé en noir et blanc, puis j’ai compris que je ne m’y retrouvais pas. J’ai donc commencé à travailler avec la couleur dès le départ, ce qui est différent de la plupart de mes autres projets.
Quels outils avez-vous utilisés pour illustrer cet album ?
J’ai travaillé avec des PanPastel et des crayons de couleur, puis j’ai complété les illustrations numériquement avec Procreate.
Qu’est-ce qui vous a inspirée pour ce projet ?
Pour l’atmosphère, je me suis inspirée de vieilles photos de scènes nocturnes et de paysages que j’avais prises il y a longtemps. Mais surtout, ce projet s’est nourri de mes paysages intérieurs : je découvrais les compositions en travaillant sur chaque page.
Quelle est votre illustration préférée de L’enfant du silence ?
Mon illustration préférée montre le garçon marchant sous la lune changeante, entouré de hautes herbes et des doux sons de la nuit — grillons, grenouilles et insectes endormis, et le léger scintillement de l’eau reflétant les étoiles. Toutes les créatures autour de lui dorment, et il pénètre doucement dans leur monde, tenant une petite lanterne pour éclairer son chemin. Sur cette page, il apparaît plus proche et plus grand que dans les autres illustrations, ce qui rapproche le spectateur de son voyage silencieux. J’ai adoré créer cette scène, car elle capture l’essence de l’histoire : la beauté du silence et la connexion de l’enfant avec la nature.
À propos de Nahid Kazemi
L’illustratrice Nahid Kazemi, originaire d’Iran et résidente de Montréal, a été lauréate en 2022 du Prix du Gouverneur général du Canada. Elle a plus de 40 livres à son actif.
L’album musical
Un conte poétique qui nous invite à explorer les territoires insoupçonnés du silence. En compagnie d’un enfant qui ne ressemblait à personne, nous serons emportés sur les chemins secrets de la nuit. En tendant l’oreille, nous découvrirons des silences ponctués de murmures, de musiques et de chants semblables à ceux des grillons, aux rires des enfants et aux tremblements de la terre qui gronde sous nos pieds.
Disponible dès le 21 octobre en librairie au Québec et avril 2026 en France, Belgique et Suisse. En savoir plus